Repas habituel boulversé!

Ensaan mangait, comme d'habitude, tout seul. Il ne prenait son repas pratiquement jamais en même temps que ses pensionnaires, car il ne pouvait pas supporter le bruit qu'ils faisaient ou bien il était dans son bureau en train de signer des documents.

Aujourd'hui, les cuisiniers, une des meilleures équipes du pays, lui avaient préparé un plat qu'il afféctionnait particulièrement. Quand il eu finit de manger, il alla déposer son assiette et remercia, comme tout les soirs, les membres du personnel en cuisine ainsi que tout les serveurs et les cuisiniers. Il savait bien que le lendemain midi, il ne reviendrait pas dans cette salle car il avait bien trop de travail! Il allait partir quand il vit soudain quelqu'un entrer.

Nuée entra dans le réfectoire, particulièrement fatiguée.
Pendant plus de deux heures, elle s’était occupée des nouveaux arrivants, puis avait préparé leurs lits, rangé leurs affaires, avait bercé les tout petits, mis de l’ordre dans son dortoir… Bref, avec tout ça, elle était épuisée, et en plus, elle n’avait même pas mangé !
Ce fut donc fort tard que la jeune Ange se dirigea vers la salle à manger, le ventre criant famine et les paupières lourdes. Pour un peu, elle se serait bien endormie en même temps que les petits qu’elle avait consolés !
La tête baissée, plongée dans ses pensées, Nuée ne vit Ensaan qu’au tout dernier moment et faillit lui rentrer dedans.

Oh, c’est toi, Ensaan. Je suis désolée, je ne t’avais pas vu. Je suis un peu fatiguée…

Levant les yeux, elle eut un sourire las :

Les nouveaux pensionnaires dorment tous à poings fermés, leurs affaires rangées et le ventre plein ! Je m’en suis occupée toute la soirée, c’est pour ça que je ne peux venir manger que maintenant.

La jeune fille s’affala plus qu’elle ne s’assit sur une chaise et soupira en se passant la main sur le front :

Sael les ramène toujours plus nombreux… toujours plus terrorisés… tout à l’heure, l’un d’entre eux m’a dit qu’on avait assassiné sa grand-mère avec qui il vivait sous ses yeux, pendant qu’il était caché dans l’armoire. Ils ont tué sa grand-mère, tu te rends compte ? Une vieille femme qui ne représentait plus aucune menace. Franchement Ensaan, peux-tu comprendre autant de cruauté ?

Elle finit les yeux dans le vague, une ombre sur le visage.

Le monde des Terres de Chyphra a perdu toute raison…

Ensaan vit Nuée entrer. Sa marche n'était pas distincte, il était tard et cela était parfaitement normal. Il vit la jeune ange s'approcher sans le remarquer. Il n'eut pas le temps de dire quelque chose qu'elle lavait déjà heurté. La jeune fille s'excusa alors. Il eut alors un large sourire.

« Ce n’est pas grave Nuée, tu es un peu fatiguée c’est tout ! »

Quand Nuée lui annonça sa journée, il fut étonné qu’à son âge elle puisse faire des journées comme celle-ci. Il n’aimait pas trop quand elle s’occupait trop des nouveaux élèves car souvent après, elle était un peu malade. Mais c’était sa nature et ça, Ensaan ne pouvait rien y faire.

« Tu devrais te reposer Nuée, tu en fais trop pour le château et les nouveaux élèves, je veux que tu ailles te reposer ! »

Ensaan aimait bien Nuée, qui était une des premières élèves arrivée au château, et se préoccupait beaucoup de sa santé.

« Mais si tu as faim, je ne vais pas te priver, viens t’installer à ma table ! »

Il fit signe à un cuisinier de rajouter un couvert et des plats pour a jeune fille. La jeune ange lui raconta alors les propos d’un nouvel arrivant, Ensaan fut un peu étonné. Mais quand Nuée lui posa cette question auquel il ne pouvait pas trop répondre, il fit un effort et lui dit la vérité.

« Tu sais Nuée, je suis né dans ce monde où tout le monde se tue. Mes parents ont été tués alors que je n’avais que deux ans. Franchement je trouve tout ça cruel que d’autres enfants perdent leurs proches, je ne veux pas qu’il leur arrive la même chose qu’à moi ! »

Il vit la visage de la jeune fille dépérir, il n’aimait pas la voir comme ça.

« Ne t’inquiète pas Nuée, nous sommes là pour ça, Sael, tout le personnel du château toi et moi-même ! Il reste de l’espoir pour ces enfants qui ont perdu leurs parents, et nous allons les aider ! »

Le cuisinier arrivait alors avec des mets qui paraissaient succulents aux yeux d’Ensaan. Il servit alors Nuée d’un peu de poulet. Il dit alors en souriant.

« Mange ça, ça te fera du bien ! »